mercredi 20 décembre 2006

Le Canadien m’impressionne

Je vous avertis, ce sera court aujourd’hui. Mais, comme je me tue à dire à ma blonde, c’est mieux un peu que pas du tout. Bon, les préliminaires sont passés, on saute tout de suite au sujet principal. Le Canadien a gagné un 4e match de suite, contre les Sabres, à Buffalo, 5-2 et ne sont qu’à 5 points du premier rang dans l’Est. Je l’avoue, je suis sur le cul.

Je m’attendais à voir les Canadiens se battre pour une place en séries, mais jamais j’aurais pensé les voir au 4e rang dans l’Est et peut-être même s’attaquer au 1er rang. Je sais, il est encore tôt, mais disons que c’est encourageant. L’équipe n’a perdu qu’une seule fois 2 matchs en ligne; c’est dire à quel point Carbo ne laisse pas sa troupe s’endormir trop longtemps. Les Sabres, qui, selon plusieurs, sont la meilleure équipe de l’Est, n’ont maintenant qu’une seule défaite, en temps réglementaire, de moins que nos Habs.

Mieux encore, lorsqu’on regarde de près la formation montréalaise, on s’aperçoit qu’elle n’a rien à envier aux meilleures équipes du circuit, à part peut-être un 2e trio plus constant. Plus sérieusement, Huet figure parmi les meilleurs gardiens de la ligue avec un pourcentage en haut de 93%, Souray est au 2e rang des meilleurs pointeurs chez les défenseurs, devançant des gars comme Lidstrom et Niedermayer!!! Encore mieux, à ce rythme, il compterait pas moins de 30 buts!!!! Je suis prêt à oublier son -4 moi. Pendant ce temps, Koivu joue de la même façon que lorsqu’il est le capitaine de la Finlande, Higgins nous a montré hier soir qu’il n’avait pas perdu sa touche, Kovalev a montré des signes encourageant hier soir, le trio de Bonk effectue toujours un aussi bon boulot contre les meilleures trios adverses et le 4e trio pourrait devenir tout un atout lorsqu’on se décidera de rappeler Lapierre (il vient d’être cédé à Hamilton). On peut aussi parler de Markov qui est le meilleur passeur chez les arrières du Canadien en plus d’être le plus fiable dans son territoire, Komisarek continue sa progression, Rivet est solide en défensive, Bouillon fait son boulot et Streit se veut un joueur versatile. Mais surtout, c’est le travaille des unités spéciales qui est remarquable. Le Canadien est 1er en avantage numérique et 2e (presque égal avec Edmonton) en désavantage numérique. Pas surprenant que notre club se retrouve au 5e rang du classement général. Espérons que le succès continue, disons que j’ai bon espoir.

Les Sens

Un petit mot sur tes Sens mon Gizmo. Incompréhensible de voir cette équipe si loin au classement. Qui aurait dit que cette équipe, si talentueuse, se battrait pour un place en séries. C’était ce que nos «experts» avaient prédit pour le Canadien pas pour l’équipe de la capitale nationale. C’est sûr que les absences répétées de Redden, la perte de Chara et Gerber qui s’est transformé en véritable passoire y est pour beaucoup. Je ne compte pas Havlat, puisqu’il n’a pas joué ou presque l’an dernier et les Sénateurs étaient tout aussi puissants. Malgré tout, avec Spezza, Heatley, Alfredsson, Vermette, Fisher, Corvo, Preissing, Vochenkov et Meszaros, cette équipe devrait gagner plus régulièrement. Ceci confirme, que dans la LNH, il faut un bon gardien, sinon on a des problèmes. Emery, qui a remplacé le fromage suisse, est tantôt formidable, tantôt ordinaire. Ça ne semble pas suffisant. Je crois que l’équipe aura une meilleure 2e moitié de saison et sera des séries. Espérons le, car une exclusion des séries serait catastrophique et des changements majeurs seraient à prévoir. C’est peut-être ce qu’il leur faut.

Voilà, j’ai réussi à étirer ça et faire un aussi long texte que d’habitude. Je n’ai pas le même succès avec ma blonde. Que voulez vous? Chacun ses talents ;)

À demain!

mardi 19 décembre 2006

Quelques petits changements

Bonjours chers lecteurs fidèles. Bon, je pourrais vous appeler par vos noms, pour le moment, mais il faut bien commencer à quelque part. J’ai décider d’apporter quelque changements à mon blog. Au départ, je m’étais fixé l’objectif d’écrire au moins 3 chroniques par semaine, peut-être même plus, mais je me rends compte que ce n’est pas évident à maintenir comme rythme. L’inspiration n’est pas toujours là et on ne peut pas dire que les sujets pleuvent dans le monde du hockey, cette année. Alors, je me fixe comme nouvel objectif, 2 chroniques par semaine. Par contre, pour garder un peu votre intérêt chers amateurs de hockey, je vous écrirai, des billets, plus court et moins approfondis entre ces 2 chroniques. Ce sera surtout sur l’actualité de la LNH. Parfois, ce sera sur une nouvelle et d’autre fois sur plusieurs nouvelles, dépendamment du nombre de nouvelles. Alors, je débute aujourd’hui avec un petit tour d’horizon dans le merveilleux monde du hockey.

Fedorov à Montréal?

Si vous avez écouté un peu les bulletins de nouvelles sportives, vous avez entendu cette rumeur provenant d’Ottawa. Bonk et Niinimaa contre le joueur de centre des Blue Jacket, Sergei Fedorov. Comme la majorité des rumeurs, ce n’est pas très sérieux. D’abord parce que Columbus obtiendrait peu pour leur 1er joueur de centre et en plus, l’équipe connaît ses meilleurs moments; donc pas de vente de feu en vu. Puis pourquoi le Canadien irait se chercher un joueur avec un contrat de 6M par saison? C’est déjà assez compliqué de régler la situation des 3 défenseurs (Markov, Souray et Rivet) qui seront sans contrat à la fin de la saison. En plus, vous n’y penser pas? Un autre russe, vous voulez faire mourir Marc Bureau de 110% ou encore le Baron à RDS?

Crosby le meilleur de la dernière semaine

Le petit maudit a connu toute une semaine, particulièrement dans le match de jeudi contre les Flyers. Ce n’est pas compliqué, chaque fois que je regardais la TV, il obtenait un point. Il est au premier rang des marqueurs de la LNH avec 52 points et il est en train de me faire perde mon pool, l’enfoiré. Sérieusement, je n’ai jamais vu un jeune de 19 ans dominé autant cette ligue. Il faut certainement retourné au début de Gretzky et Lemieux, mais je n’ai pas eu la chance de voir leur début. Honte à moi, je m’en vais me flageller.

Les Ducks ne perdent pas

On parle souvent des Sabres dans l’Est, mais dans l’Ouest, les Canards d’Anaheim ne perdent pas souvent. Ils ont seulement 4 défaites en temps réglementaire, depuis le début de la saison. Selanne connaît une saison du tonnerre, le duo Pronger-Niedermayer domine chez les défenseurs, les jeunes comme Mcdonald, Kunitz, Getzlaf, Penner et Perry continuent de progresser et Giguère arrête tout. On peut dire qu’il est aussi dominant que lors des séries en 2003. D’ailleurs, le Gardien des Ducks, s’il continuait au même rythme, il terminerait la saison avec 50 victoires et 9 jeux blancs. Ce serait surprenant, mais il sera certainement un aspirant au Vézina et les Canards des aspirants à la Coupe Stanley.

Le Canadien face aux Sabres

Il y a un match Canadien-Sabres ce soir. Jusqu’à maintenant, ces matchs nous ont toujours donné un très bon spectacle. Celui de ce soir ne devrait pas être trop différent. Avec une victoire, le CH s’approcherais à 5 points des Sabres et du 1er rang dans l’Est. Espérons que le Canadien ne soit pas aussi indiscipliné que lors des 2 derniers matchs, même si Buffalo a des ennuis en avantage numérique. Ce sera intéressant à regarder. Alors, rejoignez Alain, Jacques ainsi que Pierre et Yvon pour le match ce soir à RDS. Je devrais charger à RDS pour cette pub.
Sur ce, Bonne journée à tous et à demain ;)

mercredi 13 décembre 2006

Le Hockey, notre folie

La semaine dernière, Brodeur déclarait qu’il ne désirait pas venir jouer à Montréal, en grosse partie à cause de l’omniprésence des médias. Vient-il mettre en doute ma théorie selon laquelle, les Grands joueurs peuvent jouer à Montréal (à lire dans Les joueurs de chez nous). Pas du tout. Si Brodeur ne peut affronter la folie de Montréal, c’est qu’il lui manque un petit quelque chose pour être un Grand. Voyez vous, ce n’est pas parce qu’on est le meilleur dans sa profession, gardien de but dans le cas présent, qu’on est automatiquement un Grand. Martin bâtera sûrement les records de Patrick Roy, mais ce dernier restera, pour, moi le plus grand gardien de but de l’histoire de la LNH. Un Grand joueur sait faire face à l’adversité et à la pression. Roy savait le faire, Brodeur le sait en partie, mais pas à la même hauteur que son prédécesseur. Mais là, on s’éloigne de mon sujet d’aujourd’hui. Parce que ce n’est pas d’une comparaison entre Brodeur et Roy qu’il est question, mais de l’omniprésence des médias ainsi que des exigences du public Montréalais.

J’ai légèrement abordé le sujet dans la chronique Les joueurs de chez nous, mais j’ai envie de l’approfondir un peu. Ce n’est pas un secret pour personne, le hockey occupe une grande place dans la vie des Québécois. Il occupe une grande place dans les journaux, il fait régulièrement la première page du Journal de Montréal, il est omniprésent dans les bulletins de nouvelle, il a même des émission qui lui sont entièrement consacrés et même qu’il y a des mordus qui en font des blogs. Le hockey fait parti de nos mœurs; c’est notre sport national, notre équipe fait parti des équipes originales, elle a une très grande histoire et même l’émission de télévision La Soirée du Hockey fait parti de notre patrimoine. Tout ça fait en sorte qu’une très grande partie de la population parle de hockey. Quand ce n’est pas au bureau, c’est au resto, à la maison, dans les lignes ouvertes, dans la rue, bref partout. Tout ça pour dire, que du hockey, on en mange.

Les gens peuvent bien chialer contre les médias qui sont trop nombreux ou trop présents, il n’en demeure pas moins qu’ils répondent à une demande ces gens là. À votre demande. Je me promène sur des forums de discussions et je constate à quel point les gens ont besoin de parler hockey. On y retrouve des discussions très musclées, parce que bien sûr, on est toujours convaincu d’avoir raison. Tellement musclé, que sur le blog de François Gagnon, un internaute y est allé de menaces de mort à l’endroit de M. Gagnon et certains de ses collègues de l’émission 110%. C’est rendu grave quand on en arrive à ça, dans une discussion sur un sport. C’est ce qui arrive quand la passion devient une obsession. On veut tellement avoir raison, on est tellement sûr que l’autre dit n’importe quoi, qu’on pète les plombs. Après tout, on connaît bien mieux le hockey que n’importe qui.

Quand on dit que Montréal possède les amateurs les plus connaisseurs, je mais un bémol là-dessus, un très gros bémol. Avez-vous déjà écouté des lignes ouvertes? Ou tout simplement observer et écouter les amateurs au Centre Bell? J’ai déjà entendu la foule scander Huet alors que c’était Aebisher et le match d’après, ils scandaient Aebi alors que Huet était devant le filet. Après 3-4 victoires, certains croient à la coupe, tellement que c’est rendu un running gag. Après 2-3 défaites, l’équipe est la plus pourrie de la ligue. Les plus connaisseurs? Non. Les plus passionnés? Beaucoup plus proche de la vérité.

On dit aussi que la foule de Montréal est la plus exigeante, la plus dur quand ça va mal, mais la plus partisane quand ça va bien. C’est vrai, mais en même temps ce ne l’est pas. Présentement, le Canadien se retrouve au 4e rang dans l’Est, alors que les «experts» prévoyaient que l’équipe ne fasse même pas les séries. Malgré ça, les sujet qui retiennent le plus l’attention, c’est les déboires du 2e trio, de Kovalev, de Samsonov, le 4e trio qui n’est pas assez présent, le trop grand nombre de tirs sur notre gardien et j’en passe. On passe très vite sur la très bonne saison de Koivu, les unités spéciales, Huet, Markov et la très bonne saison offensive de Souray. Pour ce dernier, on aime mieux parler de ses carences en défensive. Je suis peut-être trop positif, mais on pourrait peut-être avoir un milieu, non? Non, mais, c’est rendu qu’on chiale même quand ils gagnent. On bat Boston, c’est normal, c’est une moins bonne équipe. On bat Buffalo, il y a quelques semaines, oui mais en prolongation. Le Canadien ne peut s’en sortir, il va devoir gagner la coupe. Et encore, il faudra en gagner encore et encore. C’est ce qui se produit lorsque ton équipe a gagné tant de Coupe Stanley. Quoique je ne crois pas que des équipes comme les Islanders et le Oilers ont autant de pression. Pourtant ces 2 équipes ont, eux aussi, un passé glorieux. Les Oilers sont, aujourd’hui, compétitifs, mais, avant l’an passé, ça faisait longtemps qu’ils étaient passés proche de gagner le précieux trophée. Pour les Islanders, ils ont même de la misère à faire les séries. Il faut croire que les partisans de là-bas ne sont pas aussi maniaques qu’ici.

Je crois qu’il n’y a rien à faire, les gens vont juste continuer d’observer les moindres faits et gestes de leur équipe chérie. Plus l’équipe aura du succès, plus il va y avoir des observateurs. Bien sûr, on pourrait moins exagérer; on pourrait commencer par arrêter de faire des menaces de morts ou voir autre chose que les insuccès du 2e trio. J’ai bon espoir pour les menaces, mais moins pour le 2e trio. Bah, c’est ce qui fait le charme de Montréal. Tant pis pour Brodeur et les autres peureux, les Grands viendront, un jour, peut-être, enfin j’espère…

En terminant, juste une petite pensée pour la fille de Bob Gainey. Il n’est pas le seul à vivre de tel drame, mais j’ai autant de sympathie pour lui que pour n’importe qui, qui ferait face à un tel drame. La différence c’est qu’il est une personnalité publique, c'est pourquoi mon message est publique.

lundi 11 décembre 2006

Crosby ou Ovechkin?

Ce soir aura lieu tout un duel, et non je ne parles pas de moi et ma blonde qui vont s’affronter pour avoir la télécommande, mais bien des deux jeunes sensations : Alexander Ovechkin et Sidney Crosby. Ce face à face, me fais poser la question, nous fait poser la question :« Qui est le meilleur entre les deux prodiges?» Je ne crois pas résoudre la question dans cette chronique, mais comme toujours, vous faire réfléchir.

L’an dernier, Ovechkin a terminer devant Crosby au classement des marqueurs; plus de buts et plus de points pour le Russe. Tellement qu’il a remporté le Calder, trophée remis à la meilleure recrue de la LNH. Il a amassé 106 points, son coéquipier le plus proche en a amassé 57, soit 49 de moins. C’est ce qu’on appelle dominer son équipe. On peut aussi dire qu’Ovechkin a joué avec des joueurs ordinaires et qu’il n’a pas eu d’aide de personne pour performer. De son côté, Crosby a amassé 101 points avec une équipe qui a terminé dernière dans l’Est et avant-dernière au classement général (1 petit point seulement de plus que les Blues). On a tenté de donner des ailiers d’expérience au jeune. Des joueurs comme Recchi, Palffy, Leclair sans oublier le grand Mario. Sauf que, le premier a préféré aller gagner la coupe Stanley en Caroline à la date limite des transactions, Mario s’est retiré en début de saison, Palffy a pris sa retraite et Leclair n’était plus l’ombre du joueur qu’il avait été, tellement que les Pingouins ont tenté par tous les moyens de s’en débarrasser cette saison. Bref, il s’est retrouvé aussi mal encadré, sur la glace, que la vedette des Caps. Point à ne pas négliger, Sidney a un an de moins qu’Alexander. On peut dire que l’écart entre les deux, était assez semblable, l’an dernier, avec peut-être un petit avantage pour le Russe étant donné ses statistiques légèrement supérieures. Pour cette saison, Crosby a de meilleures statistiques, on peut même penser qu’il sera de la course pour le meilleur pointeur de LNH, mais Ovechkin s’en tire très bien aussi avec ses 18 buts et ses 35 points. Encore une fois l’écart entre les deux est plutôt mince. Bon assez de chiffres, réfléchissons un peu.

Dans ces discussions interminables, il y a toujours la différence de style qui entre en ligne de compte. Alexander « The Great » est un joueur explosif et un marqueur naturel, tandis que Sid est un fabricant de jeu capable aussi d’offrir du jeu spectaculaire. Encore difficile de trouver un gagnant. Mais, pourquoi trouver un gagnant absolument? Et si le gagnant était le partisan ? L’humain a cette fâcheuse habitude de toujours comparer et de vouloir déterminer un gagnant. Les deux jeunes merveilles offrent du jeu spectaculaire aux partisans de hockey. Les deux offrent du jeu différent, donc pour tous les goûts. La LNH, qui vient de sortir d’un lock-out, avait bien besoin de deux prodiges pour épater la galerie. On peut s’accorder pour dire que les deux joueurs performent à la hauteur de leur talent, peu importe qui est notre préféré. Les langues sales diront que Crosby passe son temps à se plaindre aux arbitres et d’autres qu’Ovechkin n’est pas un grand leader. C’est ce que j’appelle chercher des bibittes. En tant que fan, je me trouve privilégié de pouvoir observer ces deux joueurs aux talents exceptionnels. Il y a longtemps que la LNH n’a compté sur deux joueurs aussi talentueux. Il faut bien remonter au temps de Gretzky et Lemieux.

La semaine dernière, le numéro 8 des Capitals nous en a mis plein la vue avec 3 passes contre les Sens alors que le numéro 87 marquait 2 buts spectaculaire, le premier contre la Floride et l’autre contre les Rangers. Pour une semaine, les rôles étaient inversés; Ovechkin devenait le passeur et Crosby le marqueur. C’est donc dire à quel point les deux sont bons et sont remplis de talent.

En résumé, à quoi bon identifier un gagnant? Donner le crédit à l’un, n’enlève rien au talent de l’autre. Ce soir, je serais devant ma télévision et je vais profiter du bon spectacle que les deux jeunes vont me donner. Je serai donc le grand gagnant. Ça, c’est si ma blonde me laisse regarder le match; l’autre duel qui promet. Mais, je vous le dis, vous manquez tellement rien pour celui-là.

mardi 5 décembre 2006

Les rivalités, encore présentes?

«Situation de deux ou plusieurs personnes qui prétendent aux mêmes avantages et s'opposent pour les obtenir». Voilà ce qu’on trouve comme définition générale du mot rivalité. Par contre, si on le met dans le contexte du sport, plus particulièrement le hockey, on se doit d’être plus précis. On pourrait dire : «Deux équipes qui s’opposent pour obtenir la victoire» Encore là, il manque quelque chose. Ce n'est que la définition d'un match d'hockey. Ils s’opposent intensément, avec passion, fougue, détermination etc. On se rapproche encore plus. Et oui, d’aujourd’hui je traite des rivalités au hockey. Je suis original comme ça moi; je m’inspire du thème du match des Canadiens, hier soir. Laissez-moi vous divertir maintenant avec mes réflexions sur ce sujet.

Si on revient à la définition, dans le cadre du hockey, du terme rivalité, je crois que l’on doit ajouter l’élément haine. Lorsqu’il y a rivalité, on dit souvent que les deux équipes ne s’aiment pas; on dit même qu’ils s’haïssent; d’où le concept de haine. Qui dit haine, dit violence, surtout au hockey. Le hockey est un sport de contact, où les bagarres sont tolérées et où il y a des coups qui sont portés. C’est une réalité. Hier soir, lors des cérémonies entourant la rivalité Boston-Montréal, on a présenté Pierre Bouchard. J’aime bien l’ancien joueur du Canadien, très sympathique, mais il ne s’est pas fait connaître pour ses buts contre Boston, mais bien pour ses combats. Même chose pour Nilan. Tout ça pour dire que les combats, les coups, les mises en échec, la violence, l’agressivité, sont des réalités dans une rivalité. Ce n’est pas juste avec Boston. Il suffit de se rappeler celle avec les Nordiques et au fameux match du vendredi saint. Si vous ne vous en souvenez pas, soyez patients, à Pâques, les médias vont nous casser les oreilles avec ce souvenir, pour une 1000e fois, 1001e avec moi qui vient de vous le rappeler.

Ce qui m’amène a me poser la question, qui a été soulever dans l’émission Au-dessus de la mêlé : «Les rivalités, est-ce que ça existe encore dans le hockey d’aujourd’hui?» Vos grands-parents vous dirons pour la 452e fois -aucune idée pourquoi ce chiffre, je l’aime tout simplement- que c’était plus facile dans leur temps, parce qu’i y avait que 6 équipes, donc ils s’affrontent plus souvent. Merci grand-papa, je ne me souvenais pas qu’il y avait seulement 6 clubs dans ton temps, tu ne me l’avais jamais dit. Aujourd’hui, il y en a 30, mais chaque club affronte 8 fois chaque équipe de leur division. La LNH a ajusté le calendrier ainsi, justement pour créer des rivalités. On a oublié qu’il en existait déjà entre certains clubs de l’Ouest et de l’Est; principalement les 6 clubs originaux. C’est quoi l’affaire? Ils n’ont pas de grands-parents ce monde là pour leur dire qu’il n’y avait que 6 équipes dans le temps? Mais, il n’y a pas que ça. Une rivalité se créé en séries éliminatoires principalement et entre deux clubs relativement égaux. Les Wings peuvent bien affronter 452 fois les Blue Jackets dans la même saison, il n’y aura pas une once de rivalité. Tout simplement parce que les Manteaux Bleus ne sont pas de taille et ne l’ont jamais été. C’est un peu le même problème qu’on a entre Montréal et Ottawa. Quand les Sénateurs sont entrés dans la LNH, ils étaient trop faibles, par la suite ce sont les Canadiens qui en arrachaient. Les 2 équipes commencent à se rapprocher depuis 2 saisons et comme par hasard, il y a un peu plus d’intensité lors des matchs entre eux. Il manque seulement un affrontement en séries. Mais, encore là, il manque quelque chose. Non ce n’est pas parce qu’il y a plus que 6 équipes. La haine. Vous ne vous en souvenez pas, j’en ai parlé dans le paragraphe précédent. C’est vrai que je ne l’ai pas répété 452 fois. Les joueurs ne se détestent pas aujourd’hui, ils fraternisent même. Dans le bon vieux temps, on ne soupait pas avec un adversaire, on ne lui parlait même pas. On s’haïssait pour de vrai. Quand j’entends les anciens joueurs dire qu’on se respectait bien plus dans leur temps, je rigole bien. Dans ce bon vieux temps, les joueurs des Bruins avaient respectueusement promis d’arracher la tête à Lafleur. Maurice Richard pétait la gueule de ses adversaire, mais attention, avec respect. Pierre Bouchard a mangé une respectueuse volée contre Boston. Moi avoir du respect, c’est comme ça que j’en voudrais. Quand je vais montrer le respect à mes enfants, je vais me servir de ces exemples. Tout ça pour dire que détester l’adversaire, ce n’est plus tellement à la mode. Il faut dire que les joueurs changent plus souvent d’équipe. Normal, il y en a plus. Bref, les rivalités existent encore, mais disons que c’est moins intense.

J’essayais de me rappeler les rivalités de mon jeune temps et j’en ai trouvé très peu. Il y a bien les Nordiques, mais quand j’ai commencé à regarder le hockey, Québec en arrachait pas mal. On était loin de la période glorieuse des Stastny, Goulet, Hunter et Cie. Pire encore, quand ils sont redevenus une bonne équipe, ils ont déménagé au Colorado. Alors, aujourd’hui, on se contente de la rivalité entre le «Village» et la «Clique du Plateau». Merci monsieur Fillion. Il y avait celle entre les Anciens Nordiques, l’Avalanche, et Détroit. Malheureusement, les joueurs impliqués, en grande majorité, particulièrement Claude Lemieux, ne sont jouent plus. En plus, le Colorado a perdu pas mal de plumes depuis. Il y a les affrontements Montréal-Toronto qui suscitent encore de l’engouement. La visite des Bruins provoque encore quelques étincelles. Les matchs entre les 6 équipes originales donnent lieu à de bons matchs. Il y a les rencontres entre club de même région aussi: New Jersey-New York, Edmonton-Calgary, Edmonton-Vancouver et Ottawa-Toronto. Bref, quelques bonnes rivalités. Pour nos Canadiens, il y en a qui se dessinent, comme Montréal-Buffalo et Montréal-Ottawa. Il ne manque qu’un ou plusieurs affrontements en séries. Malgré tout, on ne rejoindra pas l’intensité du bon vieux temps. On n’est pas assez respectueux, je pense. Peut-être que si un de nos joueurs promettait d’arracher respectueusement la tête à Brière, ça pourrait fonctionner. J’en parle à Carbo et je vous reviens là-dessus.