mercredi 14 février 2007

Le Future… plus proche qu’on pense

Depuis plusieurs semaines, outre les déboires du Canadien, on parle beaucoup de Penguins de Pittsburgh. Pour une fois, on n’exagère pas. L’équipe est tout simplement en feu depuis le début du mois de Janvier. Crosby est égale à lui-même, sois le meilleur joueur de la ligue national, Jordan Staal est en train de doubler Kopitar dans la course au Calder. Mais, c’est son coéquipier Malkin qui mène cette course avec 27 buts et 63 points. Recchi malgré son âge avancé, a une production plus qu’intéressante (19buts, 34 passes pour 53 points), Gonchar joue comme à ses belles années à Washington, Ryan Whitney se classe parmi les meilleurs défenseurs du circuits en plus d’exceller en défensive et il n’a que 23 ans! Et finalement, Marc-André Fleury fait des miracles devant le filet. Voilà qui explique comment les hommes de Michel Therrien ont connu une ascension fulgurante pour grimper au 4e rang au classement, dans l’Est.

Lorsqu’ils regardent toute cette belle jeunesse, plusieurs « experts » se disent que dans quelques années, cette équipe pourrait bien gagné la coupe Stanley. Comme vous le savez, je n’aime pas prédire l’avenir, mais forcé d’admettre que ce pourrait bien être possible. Sauf que... Sauf que ce futur devra peut-être ne pas être trop loin. Les nouvelles conditions de travaille dans la LNH pourrait venir embêter les Penguins. Toute la brochette que je vous ai énumérée, coûtera combien? Crosby, Whitney, Malkin, Staal et Fleury passeront à la caisse un jour ou l’autre. Il est vrai qu’il reste de la place sur la masse salariale à Pittsburg, mais on parle de plusieurs vedettes, donc beaucoup de sous. Crosby touchera certainement autour de 7M, Whitney ne sera pas loin du salaire de Gonchar, donc environ 3M, si Huet vaut 3M, Fleury en vaut autant. Il reste environ 4M pour Staal et Malkin et on ne parle pas des autres augmentations de salaires. Il ne faut pas paniquer, il reste encore quelques années avant l’expiration des contrats des jeunes prodiges, mais ce pourrait bien être la date butoir pour gagner la Coupe. Ce qui m’amène à me questionner sur la « nouvelle ligue nationale »

On disait qu’il était dur de se maintenir parmi les meilleurs avant le lock-out et bien, c’est maintenant encore plus dur. Difficile de gagner les grands honneurs quand on se bat pour conserver son noyau de joueur. Puis, lorsqu’on gagne, mieux vaut en profiter, parce que c’est pratiquement mission impossible de répéter l’exploit, avant plusieurs années. Il est loin le temps des dynasties des Canadiens, des Oilers et des Islanders, tellement qu’on est mieux d’oublier l’idée de revoir cela un jour. Je dirais même qu’on ne reverra pas une équipe répéter l’exploit des Red Wings, à la fin des années 90, soit gagner la Coupe Stanley deux années d’affilées. Si on regarde les derniers champions, on peut constater la difficulté de répéter l’exploit. Prenons les 5 derniers champions. En 2001, l’Avalanche soulevait le précieux trophée, aujourd’hui, l’équipe pourrait manquer les séries. En 2002, c’était les Red Wings, depuis, l’équipe n’a jamais franchis la première ronde!!!! En 2003, les Devils était champion, depuis ils n’ont pu faire mieux qu’une 2e ronde. En 2004, Vincent Lecavalier, Martin St-Louis et Brad Richard remportait les grands honneurs avec Tampa Bay, au retour au jeun, l’an dernier, ils se sont battu pour faire parti des séries et se sont inclinés en 1ère ronde. Finalement, les derniers champions, les Hurricanes, sont dans une lutte pour faire les séries. Dur dur de gagner la Coupe Stanley. Dur, mais surtout, ça coûte cher et avec le plafond salarial, on doit faire des choix déchirants. On est tous d’accord sur la nécessité d’avoir un plafond salariale, mais c’est triste de penser que les Penguins pourrait perde plusieurs vedettes qu’ils ont pourtant repêchées. On peut accuser le plafond, mais l’âge minimum pour l’autonomie d’un joueur y est pour beaucoup. Quand on regarde le peu de succès des équipes qui sont très actif en juillet, disons que cette clause de la nouvelle convention collective laisse perplexe. Puisque si les acheteurs ont peu de succès, ceux qui perdent ces joueurs, eux, le paye cher.

jeudi 8 février 2007

Un rêve pas comme les autres

Tous les petits gars du Québec rêve un jour de jouer dans la LNH. Peut-être pas tous, mais une très grande majorité. Je vous l’ai dit, j’ai commencé à m’intéresser au hockey un peu tard. Sauf que lorsque j’ai accroché, c’était pour de vrai. C’est moi ça, quand je tombe dans quelque chose, ça devient très souvent une passion. Mais, j’ai aussi vite compris que je ne ferais pas carrière comme hockeyeur. C’est aussi moi, peu de confiance en mes moyens. En fait, c’était plus un brin de réalisme qu’un manque de confiance en moi. Difficile de se rendre jusqu’au bout lorsqu’on commence à pratiquer un sport à l’âge de 11 ans. Soyons franc, je n’avais ni le physique, ni le coup de patin ou encore les mains pour performer au niveau professionnel. Par contre, plusieurs disaient que j’avais le sens du hockey. En effet, à force de regarder et de remarquer les pros, on développe ce sens. Je savais donc comment faire, mais je n’avais pas les capacité physique ou le talent pour le faire.

Comme j’avais mis une croix sur la carrière de joueur, mais que j’étais un grand passionné de ce sport, je n’allais pas abandonner une carrière dans le monde du hockey pour autant. C’est alors que je me suis mis à rêver à un job derrière le banc. C’était la solution rêvée. Il faut dire que les jeux vidéo de hockey nourrissaient ce rêve. Sur mon Genesis, mon Playstation ou mon X-box, j’avais presque plus de plaisir à former les équipes qu’à jouer comme tel. C’est alors que je partais dans ma tête et que j’imaginais qu’on me nommait comme nouvel entraîneur de l’équipe que j’avais choisie. Rarement, je me retrouvais derrière le banc, aucune intention de me faire lapider par les journaux et finir avec les traits tirés comme Guy Carbonneau. Je poussais mes rêveries jusqu’à une conquête de la coupe Stanley. Je me voyais en habit sur une des glaces de la LNH soulevant le précieux trophée et répondant aux questions «intelligentes» des journalistes.

Aujourd’hui, il en est rien. Je ne me dirige aucunement vers une carrière d’entraîneur. Je ne coach même pas dans les petites ligues. Peut-être un jour, avec mes enfants. Ironiquement, c’est la vie de famille qui a mis fin à mes ambitions de diriger dans la LNH. Une vie ou la pression est omniprésente et où on est jamais à la maison m’apparaissait impensable. J’aime trop être chez moi et entourer de mes proches. J’ai donc abandonné l’idée.

Autre hasard, moi qui ait voulu devenir un entraîneur, je suis le premier à critiquer les amateurs qui joue au coach. Oh il m’arrive d’imaginer les trios ou de penser que tel joueur pourrait aider, mais j’essaie toujours de le faire sans aucune prétention. Des gens compétents sont payés pour prendre ces décisions et je trouve qu’il nous manque beaucoup trop d’information et de compétence pour pouvoir prendre les décisions à la place du coach en place. Comme je l’ai souvent entendu par des gars qui sont passé par là, on n’imagine pas assez souvent à quel point c’est dur de diriger une équipe de la LNH C’est pourquoi, j’ai donc un respect énorme pour les 30 entraîneurs dans la LNH. Je me dis que c’est un métier tellement ingrat. On est critiqué, pointer du doigt pour les insuccès de l’équipe et trop souvent ils sont ceux qui payent la note. Pourtant, comme Carbo l’a déjà dit, ils ne peuvent pas sauter sur la glace à la place des joueurs. En même temps, c’est un métier qui donne l’occasion de remonter plusieurs défis et de patauger dans le merveilleux monde du hockey. Bref, comme tout travaille, il y a des inconvénients et des avantages.

Je ne rêve plus de diriger une équipe de hockey de la ligue nationale, mais j’ai encore beaucoup d’intérêt pour ce métier. Je suis fasciner de les voir travailler et prendre des décisions. J’ai encore du plaisir à jouer au coach dans des jeux vidéo ou dans ma ligue virtuelle. Je me fais aussi un devoir de défendre quand j’entends ou je lis des commentaires désobligeants sur un entraîneur. Je l’ai dit, j’ai trop de respect pour ces hommes pour que des « amateurs », qui, parce qu’ils regardent les matchs à RDS et ont réussi des cours de coach dans les petites ligues du cartier, croient qu’ils peuvent critiquer ouvertement les professionnels dans les journaux ou autres tribunes qui leurs sont offertes. L’art de parler à travers son chapeau. En terminant, je vous laisse sur une réflexion d’Alain Vignaut, l’ancien entraîneur du Canadien qui, maintenant, dirige les Canucks de Vancouver. « On donne trop de crédit au coach lorsque l’équipe gagne et on le blâme trop facilement lorsque l’équipe perd ».