dimanche 9 décembre 2007

Mon évolution, comme partisan

La semaine a été tranquille dans la LNH. Toujours pas de transaction, pas de coup d’éclat et le Canadien qui connaît des difficultés. Alors, j’ai pensé me livrer à vous, cette semaine. Et oui, je vais vous parler de moi. Alors, les plus curieux vont rester, mais les autres ont déjà arrêté de me lire. Ils ont tords pourtant. Je ne vais pas vous parler de mes couleurs préférées ou de mon plat favori, mais plutôt de mon évolution en tant que fan de hockey.

Il y a un peu plus de 8 ans, quand j’ai commencé à fréquenter la femme qui partage ma vie présentement, j’avais décroché du hockey. La raison était simple, le Canadien connaissait ses pires années. La grande période noire qui a suivit les départs de Roy, Turgeon, Damphousse et Recchi. Je n’écoutais presque plus le hockey à ce moment là, si ce n’est que quelques matchs ici et là. Ma blonde était heureuse, elle venait de mettre la main sur un gars qui n’écoute pas vraiment le hockey, donc qui n’allait pas monopoliser ses samedis soirs par la soirée du hockey avec Claude Quesneville. Un gros plus quoi. Pauvre elle, si elle avait su que c’était une supercherie qui allait disparaître 2 ou 3 ans après notre rencontre, elle aurait peut-être fuit à tout vitesse.

C’est effectivement ce qui s’est produit. Non, elle n’a pas pris la fuite, j’avais d’autres qualités et d’autres arguments convainquant pour la garder vous savez. Mais, je me suis remis au hockey. Les principaux responsables sont Michel Therrien, Guy Carbonneau, André Savard et un certain José Théodore. Surprenant le dernier, mais soyons honnête, Théo a ramener plusieurs amateurs de Montréal au Centre Bell et à Claude Quesneville. Malheureusement, surtout pour José, ça s’est mal terminé.

Mais revenons à moi. En 2002, le Canadien font les séries pour la première fois depuis belle lurette. C’est non sans difficulté qu’ils éliminent les Bruins pourtant premier dans l’Est. Je redeviens l’enfant qui s’exclame devant les victoires de son équipe. J’ai des frissons de voir les gens célébrer la victoire de leur équipe. Pourtant ce n’est qu’en première ronde. Sauf qu’avec la joie pour la victoire vient aussi la frustration dans la défaite. C’est mon côté « Dark Side » que ma blonde allait bientôt découvrir. Après une défaite dans la série contre les Hurricane dans la 2e ronde, ma blonde entre de travaillé et s’assoit à mes côtés. Devant ma face d’air bête où la déception se lit très très bien sur mon vissage. Elle tente de me remonter le moral. Mauvaise idée. Elle tente un faible: « Ils vont se reprendre et gagner la prochaine ». Vous n’avez pas idée à quel point j’ai pu lui lancer un regard noir. Tout en ajoutant de façon très bête : « Est-ce qu’il y a d’autre niaiseries que tu veux me dire?! » La soirée a été très longue puisque j’ai eu cette aire là toute la soirée. Ce que je peux être désagréable. Autant je suis en extase, de bonne humeur, drôle quand on gagne, autant je suis bête, de mauvaise humeur et méchant quand on perd. C’est le partisan que j’ai été jusqu’à l’an dernier je dirais. Et non, ma blonde ne m’a pas quitté pour autant. Les arguments dont je parlais un peu plus haut devaient être très convaincants.

Depuis l’an dernier, je me suis calmé… un peu. Je m’en fais toujours pour mon équipe et j’ai de la misère à accepter la défaite. Sauf que j’essaye de passer à autre chose un peu plus rapidement. Par exemple, l’an dernier, après la défaite crève cœur lors du dernier match contre les Leafs, ce qui privait le Canadien d’une place en série, ma conjointe a eu droit à une soirée plus agréable que lors de la défaite contre les Canes, 5 ans plu tôt. Comme quoi on évolue, même comme fan de hockey. Oh j’étais déçu et frustré par cette élimination, mais j’ai eu besoin d’une petite demie heure tout au plus pour m’en remettre. Pas mal hein? Ceux qui ne s’intéressent pas vraiment au hockey ou pas autant que moi, trouve déjà que c’est trop. « Ce n’est que du hockey! » me diront-ils. C’est vrai, sauf que pour moi c’est une passion. Une passion qui a eu ses hauts et ses bas depuis que je regarde ce sport, mais qui a repris depuis 5 ans et qui ne semble pas vouloir s’essouffler. Elle évolue, comme je disais, mais elle reste là. J’aimerais moins m’en faire des fois quand j’écoute le hockey, ce serait meilleur pour mon cœur, mais en même temps j’éprouve une certaine fierté d’être aussi passionné. Pour ceux qui trouvent que je prends trop ça à cœur, je vous suggère de remplacer le hockey par quelque chose que vous aimez beaucoup, une véritable passion. Je suis convaincu que vous trouverez des comportements similaires aux miens. Même que ma petite demie heure de tantôt sera bien minime comparé à certains d’entre vous. Ça semble toujours ridicule quand c’est quelque chose qui ne nous intéresse pas, mais quand ça nous touche, quand ça de l’importance pour nous, c’est bien différent.

Pour ma part, je n’ai pas l’intention d’arrêter de « tripper » hockey. Peut-être y aller un peu plus mollo, ne serait-ce que pour ma santé. Et même si le Canadien m’amène plus de déception présentement, qu’ils me font rager devant mon écran et que j’ai même l’impression de perdre mes soirées à les regarder, je reviens quand même. Je suis une vraie femme, je suis comme la mienne. C’est vrai! Malgré toutes mes sautes d’humeur, elle me revient toujours. Que voulez-vous, je suis si exceptionnel.

Bonne semaine et à la semaine prochaine!

dimanche 2 décembre 2007

Une grosse rencontre, peu de changement

Cette semaine, les gros bonnets de la LNH se rencontraient pour discuter. La réunion des gouverneurs qu’on appelle. Au menu, entre autres, le calendrier, la baisse du nombre de but et les transactions. Vous avez remarqué que rien n’est ressorti sur l’arbitrage alors que plusieurs s’accordent pour dire qu’il y a un petit relâchement de ce côté. Mais, je vous en ai parlé la semaine dernière, alors, passons à autres choses. Revenons plutôt sur les trois éléments qui ont été abordés.

Durant cette rencontre, les gouverneurs ont décidé de revenir à l’ancien calendrier. Donc, fini les 8 rencontres contre les équipes de notre divisions et on pourra désormais voir toutes les équipes à chaque saison. Il est désolant d’apprendre que Calgary, Edmonton et Vancouver pourront voir, cette année, pour la première fois, Sidney Crosby alors que ce dernier en est à sa 3e saison. On peut se réjouir qu’une telle situation ne se répètera plus avec les modifications aux calendriers. Les dirigeants ont finalement compris qu’il ne réussirait pas à créer une rivalité entre Détroit et Columbus même si les deux équipes s’affrontaient 82 fois dans une saison. Il n’avait qu’à lire mon blogue l’an dernier pour le savoir. On ne créé pas une rivalité juste parce qu’on affronte la même équipe 8 fois. Ils faut des éléments déclencheurs, il faut que les deux équipes s’haïssent un peu et il faut que la compétition soit à sont plus haut niveau aussi. Bref, une rivalité prend rarement forme pendant la saison régulière. Mais bon, arrêtons de chialer puisqu’ils ont pris la bonne décision. Le seul changement en fait durant cette réunion.

Brian Burke, le grand patron des Ducks, avait lancé l’idée de faire des modifications à la convention pour faciliter les échanges dans la LNH. Il proposait que les équipes puissent payer une partie du salaire d’un joueur transigé. Rendons nous à l’évidence, avec le système économique actuel dans la LNH, il est pratiquement impossible de transiger. D’ailleurs, depuis le retour de la LNH il y a 3 ans, nommez moi une transaction contenant des joueurs importants et qui s’est produite dans les premiers mois de la saison. Vous savez une vraie transaction qui a de l’impact et qui n’arrive pas juste dans la période de la date limite des transactions. De mémoire, je n’ai que celle qui a envoyé Joe Thornton à San José et on dit que c’est une des pires transactions de l’histoire de la ligue. Ça n’encourage pas trop les directeurs gérants à bouger. Certains diront que c’est de la faute des DG eux-mêmes s’ils ont encore donné des trop gros contrats et qu’ils se sont rendus à la limite du plafond salariale. C’est en grande partie vraie, ces derniers ont encore tirer sur l’élastique jusqu’au maximum ou presque. La hausse du plafond salarial qu’on prévoit pour l'an prochain n’aidera pas trop. Sauf que des transactions, c’est toujours intéressant à voir et ça augmente l’intérêt des partisans. On aurait pu essayer de trouver une solution pour en voir un peu plus. Si la seule façon d’améliore son équipe c’est les joueurs autonomes et le repêchage, ça pourrait devenir un peu ennuyant.

Puis, on s’inquiète un peu du nombre de but qui baisse cette année. On se réconforte un peu en se disant que le spectacle est encore bon. Pourtant il existe encore des matchs somnifères. Des matchs ennuyants, moins de but, il n’y a sûrement aucun lien avec l’arbitrage qui se relâche. Si on marquait plus de but il y a 3 ans, c’est qu’on ne tolérait rien chez les arbitres, donc les joueurs se faisait moins accrocher et en plus il y avait plus d’avantage numérique. C’est déjà un indice. Il faut aussi accepter quelques petits trucs comme amateurs ou comme observateur. D’abord, les gardiens sont de plus en plus bons; on a amélioré beaucoup la qualité de ce côté. Ensuite, les entraîneurs veulent gagner et si on a moins de talents on va se pencher du côté de la défensive. Il y a toujours un moyen de s’améliorer en défensive peu importe les modifications de règlements. Ce serait bien si les entraîneurs pouvaient se forcer autant sur l’offensive. Malheureusement, l’offensive est toujours un peu plus difficile à enseigner. Le talent brut ne s’apprend pas en entraînement. Kovalev ne peut pas montrer comment manier la rondelle à Kostopoulos. D’un autre côté il faut aussi accepter que le jeu défensif fait parti du hockey. Je suis d’accord pour dire qu’il faut un bon mélange des deux, mais tout comme il ne faut pas tout mettre sur la défensive il ne faut pas non plus uniquement penser à l’offensive. Il est faut de dire qu’on regarde le hockey que pour les buts. C’est certes une partie importante de ce sport, mais c’est aussi beaucoup plus que ça. Et dans ce beaucoup, il y a le jeu défensif. Malgré tout, il y avait des raisons de se pencher sur la baisse de but. Personne ne veut revenir au hockey du temps avant lock-out. Il faut donc redresser la situation avant qu’elle empire. Je n’ai pas nécessairement la solution, mais je crois qu’on devrait d’abord regarder du côté de l’arbitrage. Ce serait déjà une bonne idée; sans nécessairement augmenter de beaucoup le nombre de but, il y aurait déjà une amélioration au niveau du spectacle. Ensuite, il y a quelques idées qui ont été lancer, mais aucunes ne risque de se produire selon moi. Il y a les dimensions de patinoires qui pourraient donner plus d’espace, mais les propriétaires n’accepteront jamais de perdre des places dans les estrades; vous touchez à leurs poches, alors oubliez ça. Puis on parle de diminuer le nombre de joueurs en uniforme; donc moins de dilution de talent en plus de l’élément fatigue qui entre en ligne de compte. Cette fois, c’est l’association des joueurs qui va crier. La seule idée qui aurait peut-être une chance, c’est celle qui propose qu’une pénalité devrait être servit jusqu’au bout qu’il y ait but ou pas. C’est étrange que celle-ci n’est pas encore passé puisque c’était ainsi que ça se passait avant. Et là ma mémoire me fait défaut car je ne me souviens plus si c’est à cause des Canadiens des années 70 ou des Oilers dans les années 80 qu’on a modifié ce règlement. Peu importe, car on devrait revenir à comme c’était avant. Certains vont jusqu’à dire qu’on ne devrait pas donnée le droit, à l’équipe qui se défend en infériorité numérique, de dégager. Je trouve le tout un peu dur, mais il est vrai qu’il est bizarre de donner un avantage à une équipe punie. Ces deux modifications pourraient aider pour le nombre de but, mais je ne suis pas sûr que le spectacle s’améliorerait pour autant. Bref, beaucoup de solutions, mais on ne semble pas bouger du côté de la LNH. Si au moins on pouvait compter sur eux pour au minimum revenir à l’arbitrage d’il y a 3 ans.

Un petit mot sur nos Canadiens
Triste spectacle hier alors que nos Glorieux ont bousillé une avance de 3 buts en 3e période pour finalement perdre en tir de barrage. L’équipe connaît des moments plus difficiles et les critiques et la panique revient donc au front. Les « experts » sont fiers de sortir leur « je vous l’avait dit ». Ils ne sont pas contents parce qu’ils souhaitent du malheurs aux Canadiens, mais ils sont fiers de voir qu’ils ont raisons. Ils n’ont pourtant pas étaler leur étonnement en début de saison alors que l’équipe jouait bien, pas juste gagner là, mais bien jouer. Ils préféraient dire qu’ils attendaient voir si la situation allait durer. Comme ils sont de mauvaise foie. Et bien, je ferai comme eux moi. À la différence que je vous avouerai que l’équipe joue mal présentement et même comme une équipe qui ne veut pas faire les séries. Mais je crois encore sincèrement aux chances du Canadien de faire les séries cette année. Il est vrai que nous n’avons pas toutes les ressources et qu’on n’aura besoin d’aide, mais je crois que plusieurs solutions se retrouve déjà dans le vestiaire. Nous ne sommes pas la seule équipe qui a des difficultés. En fait, des 8 équipes qui font les séries actuellement, seul 3 formations peuvent dire que tout beigne dans l’huile : les Bruins, les Devils et les Rangers. Parce que pour les Sénateurs, les Hurricanes, les Flyers, les Islanders et les Canadiens on ne peut pas dire que tout va bien, au contraire. Avec un classement aussi serré, bien malin est celui qui peut prédire qui sera des séries et qui en sera exclu avec certitude. Le Canadien n’est pas une exception.

À la semaine prochaine!